Suite au décret de décembre 2022 pris par l’Autorité de facto (DFA), des restrictions sévères ont été imposées à la participation des femmes à la vie publique, notamment en matière de liberté de mouvement, d’accès à l’éducation et aux services de santé, et d’emploi. Les exigences strictes en matière de mahram (accompagnateur masculin) limitent considérablement les possibilités d’emploi et l’accès aux services pour les femmes. L’interdiction par la DFA de l’enseignement secondaire pour les filles en est maintenant à sa troisième année, touchant directement 1,5 million de filles âgées de 13 à 17 ans, dont aucune ne fréquente actuellement l’école.
Pour aggraver ces difficultés, l’Afghanistan a connu une augmentation significative du nombre de rapatriés, avec 776 300 Afghans rapatriés entre septembre 2023 et novembre 2024. Beaucoup partagent des camps avec des personnes déplacées à l’intérieur du pays et, comme elles, souffrent d’un accès limité aux services de base, à l’éducation et à l’emploi.
Dans les camps de déplacés internes de Kaboul et d’Herat, les besoins les plus urgents des nouveaux rapatriés d’Iran et du Pakistan sont la formation professionnelle, l’aide à la subsistance et des espaces sûrs pour les enfants, afin d’aider les rapatriés à retrouver leur autonomie et d’alléger la charge qui pèse sur les communautés d’accueil. Le manque d’infrastructures de base dans les lieux de retour temporaire ajoute aux difficultés des personnes déplacées de force dans ces camps. Ces camps sont situés à la périphérie des villes, ce qui rend l’accès aux produits de première nécessité un luxe pour beaucoup. Les évaluations menées par le JRS auprès des femmes dans les camps de déplacés internes/rapatriés à Kaboul et Herat révèlent que les ménages dirigés par des femmes et les rapatriés sont particulièrement vulnérables, avec des niveaux de revenus plus faibles, des niveaux d’endettement élevés et des logements dangereux ou instables.

Le projet bénéficie à 602 femmes âgées de 16 à 28 ans issues de camps de déplacés internes et de rapatriés des provinces de Herat et de Kaboul. Les minorités ethniques sont représentées de manière appropriée parmi les personnes bénéficiant du projet. Les femmes handicapées sont prioritaires dans le cadre du projet. Les femmes identifiées sont celles qui possèdent des compétences préalables et qui répondent aux critères de vulnérabilité. On estime à 4 812 le nombre de personnes qui bénéficient indirectement du projet. Les bénéficiaires indirects sont les membres de la famille des femmes et des enfants, ainsi que la communauté dans son ensemble, car le projet renforce les capacités de la communauté.
Vous trouverez via le lien ci après les catalogues de ce projet pour soutenir le travaillent des femmes afghanes.